Institut Notre-Dame

Mais pourquoi donc avons-nous mille et une façons de nous représenter le monde ?
 

C’est pour tenter de répondre à cette question, que notre voyage nous a, tout naturellement, menés au Musée de l’Homme.

Ainsi, en décembre 2021, le sourire aux lèvres car très heureux de reprendre la route de notre voyage, nous nous sommes rendus sur la Place du Trocadéro où nous avons été reçus au Musée.  Grâce à des conférenciers passionnés qui ont croisé les données de la biologie et de l’ethnologie, nous avons compris comment notre corps et notre esprit interagissent avec notre environnement pour aboutir à des conceptions différenciées du monde.

Voici quelques extraits de ce que nous avons retenu. Bonne lecture et à très vite pour notre prochaine étape !

Un ou des cerveaux … ? La taille du cerveau nous permet-elle d’en préciser l’intelligence ? Qu’apprend-on avec la biologie ?

Nous nous sommes arrêtés devant une vitrine présentant différents cerveaux et systèmes nerveux.

La taille du cerveau varie selon les espèces, voire même certaines espèces ne possèdent pas de cerveau, comme la limace de mer qui ne fonctionne qu’avec un système nerveux. La taille ne définit pas l’intelligence de l’être vivant, comme nous le prouve l’éléphant qui a un cerveau plus gros que le nôtre … mais qui n’est pas plus intelligent !

Le cerveau est programmé pour des actions précises et a la capacité d’apprendre. Il y a des signaux électriques qui font circuler les informations à travers le cerveau.

En général, le cerveau humain peut être divisé en trois zones principales et cette caractéristique est absente chez la plupart des animaux primitifs.

Ce qui différencie l’Homme des animaux, c’est qu’il a acquis de nombreuses capacités propres aux humains en raison de leur développement cérébral. Les exemples des capacités acquises peuvent être l'humour, l'appréciation de la beauté, la conscience de la mort, le sens de la vie entre autres.

Une ou des visions du monde… ? Et si notre vision du monde était liée à nos croyances, à nos valeurs ? Que nous apprend l’ethnologie ?

Une vision totémique du monde… Dès lors qu’il y a identification entre groupes humains et espèces animales ou bien que l’on considère que l’un et l'autre ont des qualités en commun, alors nous sommes dans une vision totémique du monde. Ce concept d’ethnologie qui considère que l’Homme, les plantes et les animaux sont un même clan, se retrouve en Amérique du Nord, en Amazonie, chez les Aborigènes d’Australie… parmi tant d’autres.

L’Homme et les esprits de la nature… Certaines sociétés, en Afrique notamment, considèrent que l’ordre du monde est régi par les esprits de la nature. La vie communautaire est rythmée par les cérémonies du culte qui leur est rendu. Ces mythes sont à l’origine de représentations du monde et du rapport que l’Homme se doit d’entretenir avec eux.

L’homme d’un côté, la nature de l’autre…

Dans la pensée européenne, le monde se compose d’êtres humains, d’éléments naturels et de productions humaines. C’est une vision du monde dans laquelle l’Homme est le seul être dotée de pensée. Les différentes œuvres présentes dans la vitrine, l’homme qui exploite la nature, comme par exemple sur le tableau en arrière fond que nous pouvons voir et qui dépeint comment les machines créées par l’homme servent à l’agriculture intensive pour ses propres besoins.

L’Homme, un monde en miniature… La recherche de l’équilibre entre l’ensemble des êtres vivants et les puissances célestes et terrestres est une façon de voir le monde et de s’y situer. La pensée chinoise fonctionne sur ce principe de correspondances, d’analogies entre les éléments de l’univers, les humeurs et les parties du corps, les signes astrologiques, les couleurs… Cette pensée cherche à déceler ainsi les lois de l’univers.

En résumé, nous avons ainsi compris qu’en fonction de notre histoire et de notre culture, nous avons élaboré des systèmes de représentations du monde, qui reposent sur notre conception de l’origine de l’Univers, des êtres qui le peuplent et de la place que nous y tenons. C’est une vaste réflexion et de nouveau merci à nos professeurs qui s’impliquent autant pour nous ouvrir vers d’autres horizons.