Une bonne dose d’Humanité ! Le Louvre
Cette année, notre professeure de Français, Madame Ledun, nous propose un projet culturel en lien avec notre programme de Terminale BAC PRO « Vivre aujourd’hui : L’humanité, le monde, les sciences et les techniques ».
Il s’agit de découvrir la manière dont l’humanité d’hier à aujourd’hui s’inscrit dans notre monde à travers l’architecture et les arts. Aussi, chaque mois, nous allons dans un musée parisien pour être en contact direct avec une diversité de lieux et d’œuvres. Apprendre à regarder, à s’interroger, à aller vers d’autres cultures, d’autres temps, appréhender la notion d’humanité, tels sont les objectifs de ces escapades parisiennes basées sur la confiance puisque nous nous déplaçons en toute autonomie.
Notre première sortie est consacrée à la découverte de l’un des plus grands musées du monde, le Louvre. Tour à tour forteresse, palais et musée, il a sans cesse évolué du Moyen-Âge à la construction de la pyramide de verre et d’acier à la fin du XXe siècle. Nous vous en dirons plus dans notre prochain article…
VISITE AU MUSÉE DU LOUVRE
Qu’est-ce qu’un musée ? Qu’est-ce qu’un chef d’œuvre ?
Pour aborder ces questions, nous nous sommes rendues le 26 septembre dernier au musée du Louvre accompagnées de nos professeures de Français et d’Anglais, Mesdames Ledun et Parayre. Nous étions impatientes de sortir du lycée et enthousiastes à l’idée de découvrir les merveilles qu’il renferme.
Un lieu…
Son histoire commence au Moyen-Âge sous le règne de Philippe Auguste (1180-1223). En 1187, ce dernier décide de construire une enceinte fortifiée autour de Paris et de protéger l’ouest de la cité par une forteresse qui sera le Louvre.
Par la suite, le roi Charles V (1338-1380) décide de le transformer en résidence royale. Puis avec François Ier (1515-1547), le château fort médiéval devient un palais d’inspiration italienne où ce roi résidera.
C’est en 1793 qu’il devient un musée et il est rebaptisé dix ans plus tard « le musée Napoléon ». Sous le pouvoir de Napoléon Ier, ses collections augmentent et proviennent de toute l’Europe. Mais le palais demeure avec les appartements de Napoléon III que nous avons eu la chance de visiter : le salon théâtre ainsi que la superbe salle à manger, des pièces conservées depuis plus de 150 ans.
Toujours sous Napoléon III, l’aile Richelieu a été construite et elle a abrité le ministère des finances jusqu’en 1989. François Mitterrand, président de la République à l’époque, est à l’origine du projet « Grand Louvre » destiné à agrandir le musée. Il a donc fait déplacer le ministère à Bercy et c’est l’aile Richelieu toute rénovée que nous avons visitée.
Des chefs-d’œuvre…
Aujourd’hui, le musée du Louvre possède 45 000 œuvres et nous avons été très surprises d’apprendre par notre guide que seules 22 d’entre elles ont été créées par des artistes féminines…
Lors de notre parcours, nous avons découvert des chefs-d’œuvre de la sculpture française réalisées par Pierre Puget et qui étaient auparavant exposées dans les jardins du château de Versailles. Le musée les protège des intempéries et permet leur conservation. Cela sert aussi à cela un musée !
Puis nous nous sommes arrêtées devant une stèle qui provient de Mésopotamie (aujourd’hui l’Irak). Quand on s’approche, on peut apercevoir des milliers de signes gravés sur la surface. C’est l’un des plus grands des témoignages de l’histoire politique et sociale de Mésopotamie : c’est l’un des plus anciens textes juridiques, le code de Hammurabi, roi de Babylone (1792-1750 avant J-C).
Il avait fait graver plusieurs stèles semblables afin de les diffuser dans son royaume. Chacun pouvait y lire (ou se faire lire), les quelque 300 articles de loi gravés en écriture cunéiforme. Le texte se conclut par le voeu de transmettre ces paroles à travers les âges.
Ensuite, nous nous sommes retrouvées dans la cour Khorsabad où sont exposés les vestiges de la ville qui datent du VIIIe siècle avant notre ère. L’occasion pour nous de se photographier devant un géant de plus de 5 mètres de haut !
Place ensuite à la peinture du XVIe siècle avec trois œuvres qui nous ont été présentées :
Gabrielle d'Estrées et une de ses sœurs (1594)
Avec notre guide, nous avons observé de près ce tableau dont l'artiste est anonyme mais nous pouvons voir Gabrielle d'Estrées la maîtresse et favorite d’Henri IV de 1591 jusqu'à sa mort et la duchesse de Villars.
Les deux femmes prennent un bain ensemble, c’est un moment intime qui n’est pas censé être montré à l’époque.
La tenue du mamelon de Gabrielle d'Estrées est souvent interprétée comme une indication de sa grossesse ou du fait qu'elle vient de donner naissance à un enfant. Le détail de la bague qu’elle tient au bout de ses doigts fait référence au mariage.
Gabrielle d’Estrées est la maitresse d’Henri IV à ce moment-là et pense se marier avec lui ce qui peut paraître malheureux car la jeune femme n’a aucune chance de se marier avec le roi.
François 1er, roi de France (1525- 1527)
Ce tableau est une œuvre de Clouet, il a été peint durant le deuxième quart du XVIe siècle (1525 - 1550) Il représente le roi François 1er qui a régné de 1515 à 1547 en France.
C’est le premier grand portrait monumental du roi qui n'avait jusqu'alors été figuré que dans des médaillons ou des enluminures de petits formats.
Le roi est représenté à mi-corps, de face, la tête légèrement tournée vers sa gauche, le regard fixant le spectateur, les lèvres esquissant un sourire, une main posée sur l'épée, l'autre serrant un gant. Il porte le collier de l'ordre de Saint-Michel, dont il est le grand maître.
Ce portrait symbolise la puissance de François 1er, quand nous regardons le portrait, nous savons qu’il s’agit de quelqu’un d’important et d’un roi plus précisément car il y a le détail de la couronne qui apparait dans le fond du tableau.
La Joconde (1503)
Ce tableau est une œuvre de Léonard de Vinci (1452-1519), c'est le portrait de Mona Lisa de son vrai nom Lisa Gherardini, dite La Joconde (1503). C’est un portrait mi-corps, probablement celui de la Florentine Lisa Gherardini, épouse de Francesco del Giocondo.La jeune femme a une émotion plutôt neutre, elle ne sourit pas et elle a le regard plutôt vite, elle n’a pas l’air très heureux.
Nous sommes rentrées à Sartrouville, les yeux pleins de lumière, avec déjà l’envie de revenir à Paris pour visiter un autre musée.
La Terminale Presti